Manteau de pluie, Japon
Manteau de pluie, Japon
Manteau de pluie de paysan en paille de riz et coton, Mino
Japon
Circa 1950
H 110 x L 39 x P 5 cm
Bon état général
Mino, Peasant rain coat in rice straw and cotton
Japan
Circa 1950
H 110 x W 39 x D 5 cm
Good overall condition
Le mino, vêtement traditionnel japonais, beaucoup utilisé dans les campagnes est un manteau de pluie en paille de riz qui peut recouvrir tout le corps avec une cape et une jupe. On retrouve des manteaux de paille similaires en Chine, au Vietnam et en Corée. La paille de riz, hydrofuge, ne laisse pas pénétrer l'eau qui s'écoule le long du manteau. Elle a aussi les avantages d'être légère, économique et facile à façonner, mais elle est encombrante et très inflammable. Dans les périodes les plus troublées du Japon, le manteau de paille était également un excellent camouflage dans les forêts et les rizières.
Le mino convoque tout un imaginaire, depuis Bashō et son célèbre recueil de haiku, Sarumino (猿蓑), Le Manteau de pluie du singe, 1691, jusqu'aux estampes des étapes du Tōkaidō par Hokusai et Hiroshige avec leurs nuées de minuscules pélerins en mino.
Dans le numéro de Mingei de 1958, Yanagi Soetsu écrivait: "Nous ne devrions pas regarder les Mino [capes de paille] ou les Bandori de notre propre culture. Ils sont une sorte de travail primitif, mais leur beauté est bien supérieure à celle que portent aujourd'hui les gens très cultivés. Oubliez-nous, mais observez ce qu'ils ont à offrir. Les beaux travaux manuels doivent avoir un certain principe à l'intérieur pour nous montrer. Nous devons regarder et apprécier les objets de l'intérieur. Ainsi, bien qu'elles ne soient pas fonctionnelles pour notre vie urbaine, les œuvres Tohoku révèlent soudain une fonction pratique et spirituelle à nos cœurs. Ce sont de grands cadeaux pour nous et notre monde est plein de trésors."
"The Mingei" n ° 506, février 1995.
Pour en savoir plus sur l’artisanat au Japon
The mino, a traditional Japanese garment, much used in the countryside is a rain coat made of rice straw that can cover the whole body with a cape and skirt. Similar straw coats are found in China, Vietnam and Korea. Rice straw is water repellent and does not allow water to penetrate and run down the mantle. It also has the advantages of being light, economical and easy to shape, but it is bulky and highly flammable. In Japan's most troubled times, the straw mantle was also an excellent camouflage in forests and rice fields. The mino conjures up a whole imaginary world, from Bashō and its famous haiku collection, Sarumino (猿蓑), The Monkey's Rain Coat, 1691, to the prints of the stages of Tōkaidō by Hokusai and Hiroshige with their swarms of tiny mino pilgrims.
Yanagi Soetsu wrote: "We should not look at Mino [straw capes] or Bandori from our own culture. They are a kind of primitive work, but show beauty far superior to the kind that highly cultured people wear today. Forget ourselves, but observe what they have to offer. Beautiful handworks must have some principle inside to show us. We must look at and appreciate the items from inside. When done so, although not functional to our city life, the Tohoku works suddenly reveal a practical and spiritual function to our hearts. They are great gifts to us and our world is full of treasures.”
Edited et translated by Teiko Utsumi; "The Mingei" n ° 506, February 1995.