Vase de forme libre, Japon
Vase de forme libre, Japon
Vase de forme libre en grès émaillé
Japon- Fours de Shigaraki
Époque Showa (1926-1989)
Signé d’un cachet illisible à la base
H 24 cm
Excellent état
Free form vase in glazed stoneware
Japan - Shigaraki kiln
Showa Period (1926-1989)
Signed with an illegible stamp on the base
H 24 cm
Excellent condition
Le wabi-cha est un style de la cérémonie de thé japonaise particulièrement associé à Sen no Rikyu et Takeno Jo avant lui. Ce style se caractérise par la simplicité. Son nom entre en usage durant l'époque d'Edo, et était appelé auparavant wabi-suki, suki faisant référence au concept d'« inclination artistique » et wabi signifie littéralement « triste ». Durant les dernières années de la période Muromachi, la cérémonie du thé se répandit dans la société japonaise, avec une préférence pour les accessoires très chers d'origine chinoise (appelés karamono). Le wabi-cha est né d'un mouvement visant à apprécier les marchandises locales et les styles plus simples.
Celui qui a popularisé cette cérémonie du thé simple est Sen no Rikyu à la fin du XVIème siècle.
Rikyu cherchait à apporter une dimension spirituelle à ce moment. Une porte d'entrée basse nécessitant de se courber forçait l'humilité. Sa simplification radicale de l'intérieur de la salle de thé, sa réduction de l'espace au strict minimum nécessaire pour une « rencontre », était la façon de faire la plus pratique pour focaliser le thé sur la communion entre invités et hôtes répartis dans une pièce de quatre ou cinq tatamis. Il restait néanmoins un espace à l’écart des invités destiné à recevoir un objet remarquable, le plus souvent un vase contenant une composition de fleurs, selon la technique de l’ikebana. Et un poème pouvait être suspendu sous la forme d’un kakemono.
Rikyū commence à concevoir ses propres accessoires de thé, et parfois il les faisait fabriquer par des artisans locaux. Les bols à thé sont commandés à l'artisan Raku Chojiro, situé à Kyoto. Il appréciait aussi le fort caractère qui émanait des poteries de Shigaraki, l’un des six fours historiques du Japon, proche de Kyoto.
L'argile sableuse locale provenant du lit du lac Biwa a une couleur orangée caractéristique. Les pièces produites à Shigaraki ont quelque chose d’archaîque par leurs contours irréguliers. Le four passe de la réduction à l'oxydation, ce qui permet une libre entrée d’air en cours de cuisson plutôt qu'une entrée d'air limitée dans le four. Cela permet d'utiliser des oxydes de fer dans le cadre du processus de coloration. L'admission d'air libre est due au type de four ancien, appelé four anagama. Il signifie "four à caverne” ; il s’agit de fours à chambre unique en forme de tunnel incliné. Le bois de chauffage doit être fourni en permanence afin d'atteindre des températures suffisamment élevées pour cuire l’argile et l’émailler dans des couleurs minérales.
Selon l'emplacement de la pièce, la couche de cendres et de minéraux plus ou moins importante donnera un aspect de surface très variable et une coloration grisâtre à brun rougeâtre. De petites impuretés peuvent apparaître, en raison des minéraux qui émergent en ayant partiellement cuit.
Pour en savoir plus sur l’artisanat au Japon
The wabi-cha is a style of Japanese tea ceremony particularly associated with Sen no Rikyu and Takeno Jo before him. This style is characterized by simplicity. Its name comes into use during the Edo period, and was previously called wabi-suki, suki referring to the concept of "artistic inclination" and wabi literally means "sad".
During the last years of the Muromachi period, the tea ceremony became widespread in Japanese society, with a preference for very expensive accessories of Chinese origin (called karamono). The wabi-cha was born out of a movement to appreciate local goods and simpler styles.
The one who popularized this simple tea ceremony was Sen no Rikyu at the end of the 16th century.
Rikyū sought to bring a spiritual dimension to this time. A low entrance door requiring bending forced humility. Its radical simplification of the interior of the tea room, its reduction of space to the bare minimum necessary for a "meeting", was the most practical way to focus the tea on the communion between guests and hosts spread out in a room of four or five tatami. Nevertheless, there was still a space away from the guests to receive a remarkable object, most often a vase containing a flower arrangement, according to the ikebana technique. And a poem could be hung in the form of a kakemono.
Rikyū began to design his own tea accessories, and sometimes had them made by local craftsmen. Tea bowls are ordered from the craftsman Raku Chojiro, located in Kyoto. He also appreciated the strong character that emanated from the pottery of Shigaraki, one of the six historic kilns in Japan, near Kyoto.
The local sandy clay from the bed of Lake Biwa has a characteristic orange colour. The pieces produced in Shigaraki have something archaic about their irregular contours. The kiln goes from reduction to oxidation, allowing free air entry during firing rather than limited air entry into the kiln. This allows iron oxides to be used in the colouring process. The free air intake is due to the old type of kiln, called anagama kiln. It means "cavern furnace"; these are single chamber furnaces in the form of an inclined tunnel. Firewood must be supplied continuously in order to reach temperatures high enough to fire the clay and glaze it in mineral colours.
Depending on the location of the room, the ash and mineral layer to a greater or lesser extent will give a very variable surface appearance and a greyish to reddish-brown colouring. Small impurities may appear, due to the minerals that emerge when partially fired.