Bouteille "sauve la vie"
Bouteille "sauve la vie"
Bouteille en grès en partie émaillé dite “sauve la vie”
Saint-Amand-en-Puisaye
XIXè siècle
H 21 cm
Bon état général
Stoneware bottle partly enamelled
Saint-Amand-en-Puisaye
XIXth century
H 21 cm
Good general condition
Extraits de La Poterie traditionnelle des grès de Puisaye, POULET Marcel, 1984
p. 23 En dépit du caractère utilitaire de leur production, on ne peut pas dire que les potiers poyaudins aient été très éloignés des artistes que nous évoquions tout à l’heure et dont ils se sont souvent rapprochés grâce sans doute à leur profonde et longue familiarité avec leur matériau et peut-être aussi -justement-grâce à leur manque de préoccupation esthétique. Si des artistes sont venus, nous le verrons, à Saint Amand “refaire” du grès japonais, on peut dire objectivement que ce sont les potiers poyaudins traditionnels qui, avec naturel se sont le plus rapprochés des hautes traditions extrêmes-orientales.
(…)
p. 152 Ces bouteilles étaient souvent cuites couchées à plat sur le sable du sol du four ou sur l’ouverture d’un pot ce qui explique les zones claires, les coulées de cendres, apparemment horizontales ou les gouttes colorées tombées de la voûte du four.
Taille dite SAUVE LA VIE, utilisée par les enfants allant à l’école et obligés par la distance, à emporter leur repas…et leur fiole de cidre. Permettait encore d’emporter sous une forme peu encombrante un “en-cas” précieux sur les routes hasardeuses de Puisaye.
Excerpts from La Poterie traditionnelle des grès de Puisaye, POULET Marcel, 1984
p. 23 In spite of the utilitarian character of their production, it cannot be said that the Poyodin potters were very far removed from the artists we mentioned earlier and to whom they often drew closer, no doubt thanks to their deep and long familiarity with their material and perhaps also -justifiably- to their lack of aesthetic concern. If artists have come, as we shall see, to Saint Amand to "remake" Japanese stoneware, it can be said objectively that it is the traditional poyodine potters who have naturally come closest to the high Far Eastern traditions.
(...)
p. 152 These bottles were often fired lying flat on the sand on the floor of the kiln or on the opening of a jar, which explains the light areas, the apparently horizontal ash flows or the coloured drops falling from the kiln vault.size known as SAVES LIFE, used by children going to school and obliged by the distance to take their meal with them...and their vial of cider. It was still possible to take a precious "snack" on the hazardous roads of Puisaye in a space-saving form.