Vase Hanakago en bambou de forme balustre, Japon
Vase Hanakago en bambou de forme balustre, Japon
Petit vase de forme balustre à anse en bambou tressé et vase intérieur otoshi en section de bambou laqué
Artisan inconnu, Signature non identifiée
Japon
Époque Showa
H 23 cm
Très bon état
***Design parade Toulon 2023 ***
Cet objet fait partie de l’exposition l’Oseraie du finaliste Mathieu Tran Nguyen jusqu’au 5 novembre 2023. Si une livraison avant le 15 novembre 2023 est nécessaire, merci de me contacter avant l’achat.
A small baluster vase with a woven bamboo handle and a lacquered bamboo section otoshi inner vase
Unknown craftsman, Signature not identified
Japan
Showa period
H 23 cm
Very good condition
***Design parade Toulon 2023 ***
This item is part of the exhibition l'Oseraie of the finalist Mathieu Tran Nguyen until November 5th 2023. If a delivery before November 15, 2023 is necessary, please contact me before the purchase.
Ce délicat panier de forme balustre est composé d’une surface tressée lisse et brillante et d’un élément intérieur, l’otoshi, qui est une section de bambou laqué. Le modèle est classique et caractérisé par son tressage régulier est son raffinement repose sur l’équilibre de la partie supérieure ajourée.
Son usage est lié à l’art de l’ikebana autant qu’il peut être celui d’un bouquet simplement pensé par un amateur.
Pour aller plus loin, voir le catalogue de l’exposition Fendre l’air au musée du quai Branly,
L’art de la vannerie de bambou est très ancien en Asie du Sud-Est; or le bambou est une essence facilement disponible dans l’archipel nippon et ses variétés sont très diverses. Ainsi, son usage est d’abord exclusivement consacré à la fabrication d’objets utilitaires liés à des métiers, des besoins spécifiques régionaux etc.
Puis avec la popularité de la cérémonie du thé au Japon au cours de la période Edo au début du XVIIe siècle, la demande de paniers pour les arrangements floraux, hanakago, grandit, l’Ikebana devenant un élément essentiel de la cérémonie du thé.
Au XIXe siècle, dans la région du Kansai, un groupe d’artistes s’éloigne de l’influence chinoise et envisage une approche plus artistique de la vannerie. Ils explorent les rapports entre le plein et le vide chers à la philosophie zen ainsi que les crevasses tout en se rappelant que le bambou est la matière qui donne forme à leurs paniers.
Le traitement réservé au bambou est long, il passe par de nombreuses phases de préparation depuis le moment où il a été choisi, séché, fendu, assoupli, bouilli, enfumé, laqué afin de présenter différents aspects en un même objet.
Chaque panier est l’oeuvre d’une seule personne qui exprime entièrement son individualité par les choix qu’il fait lors de de ce long processus ; c’est un art de donner forme au bambou par la vannerie et de savoir le traiter pour lui donner stabilité à travers les années.
Ceux utilisés lors de la cérémonie du thé sont l’objet d’une attention particulière. Le hanakago est asymétrique, volontairement irrégulier, C’est un caractère du wabi-sabi défendu dans la philosophie du Chado, la voie du thé.
Le hanakago est le fruit d’une invention de formes et d’usages profondément renouvelés au fil des XIXème et XXème siècle au point que l’art de la vannerie de bambou pour l’ikebana se défait à son tour de la fonction originelle de vases destinés aux compositions florales afin de laisser place à des créations dénuées de toute fonction.
This delicate baluster basket has a smooth, shiny woven surface and an inner element, the otoshi, which is a lacquered bamboo section. The model is classical and characterized by its regular braiding and its refinement is based on the balance of the openwork upper part.
Its use is related to the art of ikebana as much as it can be that of a bouquet simply thought by an amateur.
To go further, see the catalogue of the exhibition Fendre l'air at the musée du quai Branly, 2019
The art of bamboo basketry is very ancient in Southeast Asia, and bamboo is a species readily available in the Japanese archipelago and its varieties are very diverse. Thus, its use is initially exclusively devoted to the manufacture of utilitarian objects related to trades, specific regional needs etc.. Then with the popularity of the tea ceremony in Japan during the Edo period at the beginning of the 17th century, the demand for baskets for floral arrangements, hanakago, grew, with Ikebana becoming an essential part of the tea ceremony.
In the 19th century, in the Kansai region, a group of artists moved away from Chinese influence and considered a more artistic approach to basketry. They explored the relationship between the full and the empty, dear to Zen philosophy, as well as the crevices, while remembering that bamboo is the material that gives shape to their baskets.
The treatment reserved for bamboo is long, it goes through many phases of preparation from the moment it has been chosen, dried, split, softened, boiled, smoked, lacquered in order to present different aspects in the same object. Each basket is the work of a single person who fully expresses his individuality through the choices he makes during this long process; it is an art to give shape to bamboo through basketry and to know how to treat it to give it stability over the years. Those used in the tea ceremony are the object of particular attention. Hanakago is asymmetrical, voluntarily irregular. It is a character of wabi-sabi defended in the philosophy of Chado, the way of tea.
Hanakago is the result of an invention of forms and uses that were profoundly renewed during the 19th and 20th centuries, to the point that the art of bamboo basketry for ikebana was in its turn abandoned the original function of vases for floral compositions to make way for creations devoid of any function.