Lampe, Georges Pelletier beige et brun
Lampe, Georges Pelletier beige et brun
Lampe en céramique émaillée ajourée
Georges Pelletier
Circa 1970
H 44 x Diam 27 cm
Très bon état général, microéclats
Abat jour de démonstration (non fourni) H 39 x diam 28,5 cm
Glazed ceramic lamp
Georges Pelletier
Circa 1970
H 44 x Diam 27 cm
Very good condition, microwears
Demonstration lampshade (not supplied) H 39 x diam 28,5
« Je prends la seule voie qui me semble possible pour continuer l’œuvre qui est toute ma vie » Célestin Freinet
Depuis plus d’un demi-siècle, Georges Pelletier travaille la terre pour réaliser une oeuvre dont le langage est apparu très tôt et se caractérise par son homogénéité.
A l’occasion de quelques échanges avec lui, j’apprends que cet homme initié à l’autonomie à l’école du Pioulier à Vence, fondée par Célestin Freinet, a reçu un enseignement très libre et avant-gardiste pour son époque. Cette expérience permet, à elle seule, la construction d’une identité artistique singulière dès son jeune âge. Ainsi, lorsqu’il « monte à Paris » pour étudier l’art, il se nourrit des nombreuses expositions présentées dans les musées et les galeries. Il parvient à entrer dès 16 ans à l’Académie Charpentier pour préparer le concours de l’école des Arts décoratifs. Il écoute beaucoup les récits d’expériences artistiques des autres étudiants plus âgés. Lorsqu’il entre aux Arts déco, c’est dans l’atelier de Claude Pantzer * qu’il se forme à la sculpture et à la céramique.
Très tôt, il profite de l’été pour se rendre à Accolay où il découvre une vie communautaire dont l’épicentre est André Boutaut. Ce dernier dirige une manufacture artisanale de faïence émaillée qui rrayonne dans toute la région grâce à des magasins situés le long des nationales des vacances.
Il perfectionne sa technique dans ce contexte et ouvre en 1961 son premier atelier à Paris, après une brève association avec Raphaël Giarrusso, qui a contribué à l’enseignement de son métier.
Il participe à des salons d’artistes décorateurs et ses lampes sont commercialisées avec des abats-jours réalisés par Robert Ménard à partir de chutes des tissus d’ameublement de la maison Bobois. A cette époque, les lampes de Georges Pelletier figurent au catalogue commercial Bobois, et cela dure une dizaine d’années.
Le modèle présenté ici est une lampe de table réalisée dans les années 70,dont l’émaillage est translucide et beige alors que la mode du grès le conduit plus souvent à faire usage des émaux brun, oranges et ocre sur une faïence chamottée.
Il ne cesse de produire des lampes, des sculptures et des objets de décoration depuis cette époque n’hésitant pas à faire des essais de formes et des expérimentations d’émaillages divers.
Ce qui reste emblématique de la production de Georges Pelletier sont les qualités de tournage mises en oeuvre, l’assemblage des éléments au fil de fer selon la tradition d’Accolay et le goût pour les motifs rayonnants.
L’insoutenable légèreté qui émane de cette identité est tant celle d’un potier que d’un artiste.
*De retour en France, Claude Pantzer côtoie le milieu des décorateurs, il collabore avec Charlotte Perriand (1903-1999) à des aménagements intérieurs, notamment des muraux en lave émaillée. Il travaille également pour la décoratrice Colette Gueden (1905-2000) pour qui il crée des modèles de céramiques destinés aux Petites Foires annuelles du Printemps organisées par Primavera, atelier de création des Magasins du Printemps (en 1956 pour l'exposition « Au carrefour des roulottes » et en 1958 pour « La Clef des champs »). Il participe au Salon Comparaisons (en 1960 et 1961), aux Salons des réalités nouvelles et de la jeune sculpture en 1961. En 1974, la galerie Steph Simon, boulevard Saint-Germain, lui rend hommage en présentant des sculptures, des reliefs et des terres cuites. Ses recherches font référence à l'art brut, à la matière éruptive qu'il a rencontrée lors de ses nombreux voyages : le soufre, la lave, le minerai l'ont inspiré tout au long de son parcours artistique. Son ambition est d'amener la terre-boue à la sublimation par le feu. Claude Pantzer ne donne pas de forme à la matière, il l'explore afin qu'elle livre le secret de ses transmutations. ( source : site des arts décoratifs )
"I take the only path that seems possible to me to continue the work that is my whole life" Célestin Freinet
For more than half a century, Georges Pelletier has been working the earth to create a work whose language appeared very early and is characterized by its homogeneity.
During some exchanges with him, I learned that this man, who had been initiated into autonomy at the Pioulier school in Vence, founded by Célestin Freinet, had received a very free and avant-garde education for his time. This experience alone allows the construction of a singular artistic identity from an early age. Thus, when he "goes up to Paris" to study art, he is nourished by the many exhibitions presented in museums and galleries. He managed to enter the Académie Charpentier at the age of 16 to prepare for the competition of the École des Arts décoratifs. He listens a lot to the artistic experiences of other older students. When he entered the Arts Déco, it was in Claude Pantzer's studio * that he trained in sculpture and ceramics.
Very early on, he took advantage of the summer to go to Accolay where he discovered a community life whose epicentre was André Boutaut. The latter runs a traditional glazed earthenware factory that radiates throughout the region through shops located along the national holidays.
He perfected his technique in this context and opened his first workshop in Paris in 1961, after a brief association with Raphaël Giarrusso, who had contributed to the teaching of his profession.
He participates in artists' and decorators' salons and his lamps are marketed with lampshades made by Robert Ménard from scrap furniture fabrics of the Bobois house. At that time, Georges Pelletier's lamps were included in the Bobois commercial catalogue, and this lasted about ten years.
The model presented here is a table lamp made in the 70s, whose enamelling is translucent and beige while the fashion of sandstone leads it more often to use brown, orange and ochre enamels on chamotte earthenware.
He has been producing lamps, sculptures and decorative objects since that time, not hesitating to test shapes and experiment with various types of enamelling.
What remains emblematic of Georges Pelletier's production are the turning qualities used, the assembly of the elements with wire according to Accolay's tradition and the taste for radiant motifs.
The unbearable lightness that emanates from this identity is that of both a potter and an artist.
*Back in France, Claude Pantzer rubbed shoulders with the decorator community and collaborated with Charlotte Perriand (1903-1999) on interior design projects, including enamelled lava murals. He also works for the decorator Colette Gueden (1905-2000) for whom he creates ceramic models for the annual Petites Foires du Printemps organized by Primavera, a workshop for the creation of the Magasins du Printemps (in 1956 for the exhibition "Au carrefour des roulottes" and in 1958 for "La Clef des champs"). He participated in the Salon Comparisons (1960 and 1961), the Salon des réalités nouvelles and the Salon de la jeune sculpture in 1961. In 1974, the Steph Simon Gallery, boulevard Saint-Germain, paid tribute to him by presenting sculptures, reliefs and terracotta. His research refers to raw art, to the eruptive matter he encountered during his many journeys: sulphur, lava and ore inspired him throughout his artistic career. Its ambition is to bring the mud clay to sublimation by fire. Claude Pantzer does not give form to matter, he explores it so that it reveals the secret of its transmutations. ( source : decorative arts website)