Lanterne, Japon
Lanterne, Japon
Lanterne Andon en bambou, bois laqué bordeaux et papier washi
Epoque Showa (1926-1989)
Japon
H 37 x L 26 x P 26 cm
Excellent état
Andon lantern in bamboo, burgundy lacquered wood and washi paper
Showa period (1926-1989)
Japan
H 37 x W 26 x D 26 cm
Excellent condition
Je crois que le beau n'est pas une substance en soi, mais rien qu'un dessin d'ombres, qu'un jeu de clair-obscur produit par la juxtaposition de substances diverses. De même qu'une pierre phosphorescente qui, placée dans l'obscurité émet un rayonnement, perd, exposée au plein jour, toute sa fascination de joyau précieux, de même le beau perd son existence si l'on supprime les effets d'ombre.
Junichiro Tanizaki, in Éloge de l’ombre,
Cette lanterne est composée de papier étendu sur un cadre de bois; il protège la flamme du vent. C’est la combustion d’une bougie ou celle de l’huile dans un support de pierre ou de céramique, avec une mèche de coton, qui fournit la lumière.
L' andon est portatif, mais il peut aussi être placé sur un piètement ou accroché à un mur grâce à sa poignée sur le dessus.
Il fait partie de nombreuses variétés d’éclairages non électriques existant au Japon .
Les lanternes japonaises, dans l’environnement spirituel ou domestique, n’ont pas vocation à annihiler l’obscurité. Le plus important n’est pas, comme on pourrait le penser, la quantité de lumière qui se dégage de la lanterne mais bien ce qu’elle permet de mettre en valeur : l’ombre.
La vie quotidienne japonaise utilise trois sortes de lanternes : celles que l’on pose à même le plancher, celles que l’on suspend au plafond et celles que l’on tient à la main. Généralement faite d’un cadre de bambou, de métal ou de bois, chaque pan des lanternes est obstrué par du papier Washi, le même qui est utilisé pour les portes coulissantes shôji. L’objectif consiste à épuiser la lumière dans l’espace de la pièce. La lumière doit en quelque sorte s’évanouir dans l’obscurité pour laisser vivre l’ombre considérée comme fondamentale dans l’esthétique traditionnelle. Cette notion porte également des connotations métaphysiques que l’on retrouve dans les pensées zen et taoïste où l’ombre est liée au néant et au mystère. Pour en lire plus sur l’histoire des lanternes japonaises, lire l’article de Marielle Brie dont provient cet extrait
Pour en savoir plus sur l’artisanat au Japon
I believe that beauty is not a substance in itself, but nothing more than a drawing of shadows, a chiaroscuro game produced by the juxtaposition of various substances. Just as a phosphorescent stone which, when placed in darkness emits a radiation, loses all its fascination as a precious gem when exposed to daylight, so beauty loses its existence if the effects of shadows are removed.
Junichiro Tanizaki, in In Praise of the Shadow
This lantern is made of paper laid on a wooden frame; it protects the flame from the wind. It is the burning of a candle or the burning of oil in a stone or ceramic support, with a cotton wick, that provides the light.
The andon is portable, but it can also be placed on a stand or hung on a wall with its handle on top, and is one of the many varieties of non-electric lighting available in Japan. Japanese lanterns, in the spiritual or domestic environment, are not intended to annihilate darkness.
The most important thing is not, as one might think, the amount of light that comes out of the lantern, but what it can bring out: the shade. Japanese daily life uses three kinds of lanterns: those that are placed on the floor, those that are hung from the ceiling and those that are held in the hand. Usually made of a bamboo, metal or wood frame, each side of the lanterns is blocked with Washi paper, the same paper used for shôji sliding doors. The objective is to exhaust the light in the room space. The light must somehow fade into darkness to let the shadow, considered fundamental in traditional aesthetics, live on. This notion also carries metaphysical connotations that can be found in Zen and Taoist thoughts where shadow is linked to nothingness and mystery. To read more about the story of the japanese lanterns, read the full article