Revue Profane 15
Cari Carreaux
Elle s’appelait Crocifissa Nobile. Un nom de madone. D’héroïne de film dans un village du sud de l’Italie. Une scène se précise. Une femme âgée, de dos, tout à son ouvrage dans un atelier de céramique. Un décor d’un autre temps. Le temps de la terre, des saisons, des générations. Restent ses créations qui témoignent de sa fièvre de faire, soudaine et tardive.
photographies : Patricia Schwoerer assistée de Katell Bouniol
texte : Graziella Semerciyan
(…) Elle réalise chaque carreau comme un objet unique, ni pour être assemblé à d’autres, ni pour devenir un décor. Le résultat ne lui importe pas, il n’y a pas de projet au-delà
de la fabrication. Pour elle, seul l’acte de peindre importe. Le soir, elle n’exprime pas de fatigue; Tonino doit insister pour la sortir de son état de concentration si intense, compa- rable à une transe – l’atelier, devenu le refuge de Crocifissa, doit bien fermer.
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